Nous voilà partie le temps d'un week end, direction Tignes, nous prenons la direction d'un petit hameau situé à droite avant le barrage de Tignes.
Nous rejoingnons rapidement le refuge de la Martin (2154m) ou nous passerons la nuit, après avoir mangé une bonne fondue.
Départ de bonne heure, la montagne n'attend pas....ci-dessous Marie
Nous remontons une moraine glaciare qui longe le glacier de la Martin. Arrivée à 2600m environ, nous devons chausser les crampons dans le brouillard
Nous prenons pied sur le glacier,
Il faut saisir l'instant, le brouillard se lève de temps en temps....vite, une photo!
La neige ne "porte" pas, je m'enfonce à chaque pas et par ce fait, impose l'itinéraire.
là, c'est nounours qui s'en prend à ma corde, comme d'habitude!
Vas-y, marche dessus avec tes crampons...
remarquez la taille du piolet: c'est une fabrication spéciale pour personne XXL
accessoirement, on s'en sert comme antenne de ciby.
Le brouillard nous enveloppe continuellement. Dès qu'il disparait, on tente de redéfinir l'itinéraire et de juger ou nous en sommes de la progression, même si nous disposons d'un altimètre.
C'est long, très long, et cet neige légère n'arrange rien.
Derrière, ça commence à coincer.
Si Monique se sent mieux qu'à la Tournette, c'est le tour de Sylvain d'en baver dans le "pentu".
Il ne monte plus régulièrement, s'arrête dans chaque virage, la fatigue le gagne....
mais Sylvain (the machine), coule une bielle au niveau de la Grande Parei (3360). A cet endroit, un replat est bien venu, mais attention au apparence, c'est un endroit qui regorge de crevasse. On discute entre nous, je voudrais continuer, Nico et son frère seraient de la partie....le problème, c'est le brouillard qui ne cesse d'aller est venir, il commence à neiger. Il faut franchir une dernière difficulté : un ressaut en mixte (neige+rocher) au dessus des crevasses....puis on ne voit plus rien.....
A quoi bon aller au sommet si c'est pour être dans le brouillard, et la descente du ressaut va être coton! et voilà qu'il se met à neiger!!!
Abandon, on abandonne, tanpis, c'est comme ça, il faut savoir être raisonnable.
On redescent sans être parvenu au sommet....
On se retourne de temps en temps pour tenter de voir si le temps change...
le brouillard accroche toujours les sommets, une idée trotte dans la tête: "et si on avait continué....."
Prudence et mère de sureté, je n'ai plus de remord.
Une prochaine foir, peut être...